Alerte aux régimes carencés en plaisir!



La grande majorité des régimes sont abandonnés précocement pour cause de lassitude, contraintes et frustrations. Les raisons : des régimes trop stricts, peu personnalisés, monotones et sans saveur … bref, des régimes carencés en … plaisir ! Une carence redoutable donc, puisqu’il est impossible sur le long terme de se priver du plaisir de manger, essentiel aussi bien à l’épanouissement (personnel et social) qu'à l’équilibre psychologique.


 Attention : se faire plaisir ne veut pas dire consommer de façon compulsive des aliments riches, sans avoir faim. Ces pulsions alimentaires se déroulantt souvent en cachette et sans plaisir, elles sont suivies de culpabilité. Il n’en ressort donc rien de positif.
 Se faire plaisir c’est déjà manger lorsque la faim est bien présente : quand l’organisme a besoin de calories, il nous le fait savoir en nous envoyant les signaux de la faim (creux dans l’estomac, gargouillis, crampes, baisse d’énergie). Une fois la faim installée, il faut essayer d’être à l’écoute de nos envies. Celles-ci traduisent généralement assez bien les besoins en nutriments de notre organisme : un manque de fer pourra s’exprimer par une envie de viande saignante, une légère hypoglycémie par l’envie d’une assiette de pâtes (al dente, elles sont ainsi absorbées plus lentement par l’organisme, avec un index glycémique plus bas), un manque de vitamine C par un besoin de crudités ou de fruits etc
 Mais si ces théories sont valables pour les personnes n’ayant pas de « problèmes de poids » et souhaitant juste garder leur poids de forme, elles sont plus difficiles à suivre dès lors qu’il y a un souhait d’amaigrissement…

 Comment se faire plaisir « raisonnablement » ?

 Cela n’est pas forcément évident pour tout le monde, car la plupart du temps, les aliments qui nous procurent du plaisir sont les aliments riches en graisses et en sucre. C’est pourquoi, je vous propose quelques astuces simples pour agrémenter vos plats mais aussi votre assiette de notes savoureuses et de touches appétissantes (car le plaisir du palet passe aussi par celui de tous les autres sens, et notamment celui des yeux !)

 Usez et abusez des herbes aromatiques, épices et aromates. 

L’ennemi numéro un du régime est la fadeur ! Manger sans plaisir est voué à l’échec. Or, quand on fait attention à sa ligne, on réduit les matières grasses qui ont la faculté d’apporter de la saveur et de l’onctuosité aux préparations les plus basiques.
Ainsi, les herbes fraîches, sèches, les épices et les aromates sont autant de façons de donner des saveurs et des couleurs à nos assiettes. Un peu de basilique sur des tomates en rondelles, un peu de coriandre dans une purée de carottes, du curry dans un riz basmati, du piment dans des pâtes, de l’origan dans une sauce tomate … peuvent suffire à satisfaire vos papilles sans ajouter de calories!
 Faites-vous de jolies assiettes Je ne le dirai jamais assez : l’aspect visuel de notre assiette joue considérablement sur le plaisir que nous avons à la déguster. Ainsi, prenez le temps de vous faire de belles présentations, en mangeant dans de la belle vaisselle (non aux couverts en plastique !) et en mettant de la couleur dans nos assiettes.
Par exemple : ne préparez pas un dos de cabillaud avec un riz blanc (repas blanc = fade), mais ajoutez un peu de persil sur le poisson et du safran dans le riz et pourquoi pas quelques tomates cerises pour la décoration.

 Pensez aux condiments : oignons, échalottes, cornichons …

 Là encore, ces aliments ont le bénéfice d’apporter beaucoup de goût pour une quantité négligeable de calories. Vous pouvez ainsi vous faire, dans une poêle anti-adhésive et avec très peu de matière grasse une bavette (viande maigre), avec une fondue d’échalotes, ou dans une cocotte en fonte un filet mignon de porc aux petits oignons. Vous pouvez remplacer dans un sandwich au jambon le beurre ou la mayonnaise par un peu de moutarde et de cornichons.

 Comment se faire plaisir sans interdits absolus, en respectant nos goûts, souhaits et mode de vie ?

 Maigrir est souvent lié dans nos esprits à privations, interdits et frustration. Comme si le poids que nous avons en trop était une faute et que le régime était notre punition.
Mais manger équilibré et sainement est tout sauf une punition, car aucun aliment n’est, à dose raisonnable, néfaste pour la ligne.
On peut perdre du poids en conservant un peu de chocolat/charcuterie/vin/pizza dans son alimentation. Le tout est de les intégrer intelligemment à son régime.
Ainsi, si vous ne pouvez pas vous passer de chocolat, vous pourrez en prendre un peu tous les jours ou presque, mais à côté de ça vous devrez faire des concessions sur la confiture du matin ou la crème dessert du dîner. De même, vous pourrez intégrer une pizza au restaurant de temps en temps si vous évitez les anti-pasti en entrée et le tiramisu en dessert.

 Comment réagir lors de réels excès ?

 Il vous arrivera forcément, un jour ou l’autre, de faire de vrais excès lors d’occasions (repas festifs, buffets, coktails etc …), ou tout simplement d’une grosse fringale ou envie.
Il y a alors plusieurs façons de réagir à cet écart :
 - règle numéro 1 : ne pas culpabiliser ! L’écart est inévitable car l’être humain est l’objet de tentation et n’est pas infaillible. De plus, un écart savouré, apprécié et assumé,  sera toujours moins néfaste qu’un écart suivi de culpabilité.
En effet, la culpabilité a bien souvent comme conséquence une dévalorisation avec un raisonnement du type : j’ai fait un écart, je n’ai pas volonté, je n’y arriverais jamais,  au point où j’en suis … et ce qui était un simple écart « rattrapable » peut alors devenir un véritable dérapage difficile à gérer et surtout un état d’esprit.
 Alors qu’assumer son écart permet d’avoir assouvi son envie ou sa tentation avec plaisir, et ainsi que l’envie ne reste pas latente et ne tourne pas à l’obsession.

 - si l’écart reste raisonnable, que vous avez un bon métabolisme naturel et que vous suivez un régime peu restrictif : 
il y a toutes les chances pour que celui-ci n’ai pas de conséquences sur la balance. C’est l’apanage des régimes souples, contrairement aux régimes très restrictifs pour lesquels le moindre écart risque d’avoir des conséquences sur le poids.
La seule règle à respecter : attendez que la faim se manifeste de nouveau pour manger, quitte à décaler le repas suivant ou de sauter un repas.

 l’écart peut aussi avoir pour conséquence de freiner un peu l’amaigrissement. Vous pouvez tout à fait en prendre votre parti et vous dire que c’est le prix à payer pour s’être fait vraiment plaisir. N’oubliez pas qu’un amaigrissement « lent » et avec moins de privations, a toutes les chances d’être stabilisé aisément et d’être définitif !

 - Vous pouvez enfin décider de « compenser » l’écart de régime sur le repas, voire la journée, suivant. Ainsi, si les écarts ont été vraiment important (par exemple : repas de fêtes de fin d’année), vous pouvez le compenser en suivant le lendemain une journée plus légère (généralement, ce ne sera pas au prix de faim ou de frustrations, dans la mesure où l’organisme vient de faire le « plein » de calories et de plaisir).

Le principe de cette journée de « compensation) étant : peu ou pas de pain/féculents (à part une petite portion au petit déjeuner), pas de sucre ou de produits sucrés, peu de graisses (une cuillère par repas) et pas d’alcool. Le repas type étant donc sur ce modèle : poisson/viande ou jambon maigre + légumes verts, potage ou crudités + laitage non sucré.

Alors surtout n'oubliez pas : le plaisir est un convive de choix, mettez le toujours à l'honneur à votre table!


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