4 repas de Noël : 1 auto-bilan





Et moi alors, qui vous parle à longueur de billet de comment bien manger, s’écouter, suivre son instinct et ses envies?
Comment je les ai gérés ces 4 repas de Noël moi ?
Parce qu’il ne faut pas se leurrer, je fais comme si tout était  simple et évident, mais que nenni : vous la connaissez l’histoire du cordonnier mal chaussé ? Bon, voilà, je ne suis pas trop mal chaussée, mais peut mieux faire.


Comme je vous le disais dans un précédant billet, j’ai la chance d’avoir un rapport plutôt sain à la nourriture : je n’ai jamais eu de crises de compulsions alimentaire, je ne mange pas émotionnel (pour combler un manque, une angoisse, une tristesse), ni par ennui. D’ailleurs je n’aime pas trop manger seule.

En revanche, je suis du genre gourmande (très), un peu hyperactive (manger lentement et prendre mon temps ne sont pas des choses spontanées), mais aussi bonne vivante et adorant partager (une bonne bouffe, un bon verre, une discussion animée …) (non, pas mon mec).
Par conséquent, dès que l’occasion se présente de bien manger en bonne compagnie … je perds souvent mes repères.

Les problèmes que je rencontre alors : je me retrouve dans une situation agréable, je retrouve des gens que j’apprécie, je me lance dans des discussions animées (ils sont durs mes problèmes hein?) … et je mange totalement machinalement. Sans même y penser (oui oui, c’est moi qui vous dit manger en « pleine conscience » je SAIS) : une petite tartine par ci, un petit four par-là, une jolie verrine encore et ainsi de suite.
Et puis il y a le mimétisme aussi : je discute avec Louisette qui prend un petit toast, paf, je prends un petit toast.  Marcel se joint à notre conversation et avale une poignée de cacahuète, paf les cacahuètes etc 

Bref, plus on est de fou … plus je mange ! Au début en tous cas.

Parce que j’ai beau avoir de l’appétit, mon estomac n’est pas rôdé aux repas plantureux tous les trois jours. C’est ainsi que le problème numéro 2 auquel je fais face la plupart du temps dans ce type d’occasion : la dinde (le chapon/le rôti/le tajine ou les gencives de porc, rayez la mention inutile) arrive, et je n’ai plus faim. Mais comme je suis gourmande et polie, je fais quand même un minimum honneur au plat principal.

Puis, si je n’ai ensuite généralement pas trop de mal à zapper le plateau de fromage, je dis rarement non à une part du dessert, quasiment quel qu’il soit (je vous ai dit que j’étais gourmande ?).
Et, alors que je jure que je n’ai plus la place pour avaler quoi que ce soit- arrivent les Ferrero rocher, truffes en chocolat, escargots de Lanvin et autres petites joyeusetés qui ne brillent pas par leur faible apport calorique.

Et c’est là que mon estomac défie toutes les lois de l’anatomie et de la physique quantique : je pense avoir une deuxième poche gastrique qui ne s’ouvre qu’au contact du sucre. Si si. 
Bref : alors que je suis persuadée de n’avoir absolument plus faim, car mon estomac a mitraillé mon cerveau de messages très clairs en la matière, et bien figurez-vous que ces diaboliques bouchées au chocolat me font de l’œil et convainquent mon estomac (et dans la foulée mon cerveau) (ou l’inverse ?) que finalement il me reste bien une petite place. Voire deux. Voilà voilà.

Et l’alcool je vous en parle ? Allez au point où j’en suis …

C’est à peu de choses près le même schéma : début de soirée, on trinque, on est content de se retrouver, tous, les verres se vident assez vite, au rythme des discussions animées et des amuses gueules avalés … et tandis que l’estomac alerte le cerveau que stop-point-trop-n’en-faut, l’alcoolémie va crescendo et donne les premiers signes de faiblesse. 

A ce moment-là, je comprends que pour finir la soirée dignement, il faut ralentir, ce que je fais sagement pendant que je mange sagement ma nano-portion de dinde (chapon/tajine/gencives de porc).
Puis les bouchées au chocolat arrivent, toutes pleines de phényléthylamine (dérivé de la sérotonine, hormone du bien-être), et avec elles l’envie de les accompagner dignement (m’est avis que le champagne se marie particulièrement bien au chocolat, non ?).

Et comme je ne conduis pas, et que je tiens plutôt bien l’alcool (jusqu’à ce que Morphée me mette le grappin dessus sans prévenir) : je termine allègrement la soirée la coupette à la main. Oui à ce stade, j’ai généralement complètement oublié mon adage « un verre d’eau pour un verre d’alcool ».
Fort heureusement, ce genre de soirée ne se répète pas trop souvent dans l’année, et c’est aussi bien pour cela que je ne m’auto-flagelle pas trop pour ces manquements à mes propres principes (dont l’un des principaux est justement de ne pas trop en avoir). 

Sur ce, je vous souhaite de bien profiter de votre soirée, de dire à dieu sans regret à cette fu**g année 2015 et bienvenue à 2016 pour laquelle tous les rêves sont permis.


Et surtout : faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais J

7 commentaires

  1. Pour faire face aux gueuletons de fin d'année, j'ai trouvé la parade... vivre au bout du monde, dans l'hémisphère sud, avec des amis qui ne font pas grand cas de Noël et du Nouvel An! Du coup, pas de repas gargantuesques à ralonge, des repas léger, et surtotu UN SEUL REPAS pour chaque occasion!

    Du coup, Noël s'est fait entre mon compagnon et moi, avec un repas très classique (pour être honnête, je ne sais même plus ce que j'ai mangé, mais il me semble qu'on a quand même tué une bouteille de vin à deux sur la soirée).
    On a par contre fait une journée entre amis le 26, qu'on a passé à la plage. Donc pour le midi, c'était pic-nique (oeufs dur, rouleaux de printemps aux crudités, et wraps de poulet-salade-mascarpone, avec des fruits en dessert). Avec longue balade digestive sur la plage, plus nombreuses trempettes sportives dans les gros rouleaux. Sur le chemin du retour, on s'est arrêté pour une "glace minute" (yahourt glacé mixé avec des fraises) dans une petite échope, et la soirée s'est terminée par un barbec-four (début au BBQ, mais plus assez de gaz dans la bombonne, donc fin de cuisson au four), avec comme pour chaque bbq beaucoup de légumes cuits à la plancha (asperges, champignons, aubergines), et salade verte-crudités. Et en dessert? Des cerises (la tradition en NZ).
    Le seul "point noir" de ce repas au final très léger, c'était les chips à l'apéro (mais peux après la glace aux fraises, je n'en avais pas vraiment envie) et l'alcool, même si je n'ai pas non plus exagére (3 ou 4 verres de vin blanc il me semble).

    Et pour le réveillon du Nouvel An, même si c'était un peu plus festif, j'ai à nouveau apprécié ma situation géographique et amicalo-familial: pas de repas interminable et lourd, mais à nouveau un BBQ avec de d'élicieuses couronnes d'agneaux parfaitement cuites et des légumes à la plancha. Malgré tout, on a marqué le coup en ouvrant une petite boîte de foie-gras (denrée très rare en NZ) qu'on s'est partagé à 6 sur des tranches de pain de campagne grillées.
    Et en dessert, une tuerie de gâteau au chocolat* qui ne contient pas de beurre et peu de sucre (bon, il y a BEAUCOUP de chocolat et d'oeufs, plus du gras de noisette, mais c'est du bon gras, non? ;-) ).

    Et pour le point noir alcoolisé, comme je savais que j'allais prendre la voiture pour aller voir le feu d'artifice, j'ai juste bu deux petits verres de blanc à l'apéro/début de repas, plus une coupette (et demi, l'homme n'aimant pas ça j'ai terminé la sienne) de mousseux aux douze coups de minuit, et c'était bien assez!

    Ce matin, je me suis levée avec plein de tonus. Et quand je compare avec le senrtiment de lourdeur, de saturation et de "mal dans ma peau" que j'ai pu ressentire en cette période les autres années, je chéri encore plus ma situation!

    *La recette inratable et qui en jette un max (que je recommande donc chaudement), c'est celle-ci: http://www.beaualalouche.com/archives/2007/07/09/5545009.html (j'ai juste fait 1/2 fois moins de mousse au chocolat pour la dernière couche).

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    1. Bonjour Zéphine,
      Ta situation fait rêver en effet, surtout la partie pic-nic sur la plage (wrap, rouleaux de printemps) et baignade dans les rouleaux ... tu habites où précisément??
      Je note tout de suite ta recette de gâteau au chocolat dans mon calepin, qui ressemble en tous cas à ce que j'aime!
      Je te souhaite tous mes voeux de bonheur pour cette nouvelle année!

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  2. Hi, hi tu me fais bien rire !!
    Merci pour ton honnêteté ! Je crois que tu es simplement gourmande.
    Parfois, face à de gros soucis, j'ai tendance à manger émotionnel ! Et ça ne pardonne pas ! Oh, que non.
    Par exemple, mon époux devait être licencié, je ne te dis pas l'angoisse. Pendant 6 mois, cela a été très dur. J'ai pris 4 Kg. Et tout ça pour rien car finalement, il conserve son poste.
    Je vais bien lire tes conseils car maintenant j'ai les kilos à perdre !
    Bon 1er janvier,
    bisous, Carole

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    1. Oui, manger émotionnel est très fréquent, c'est même un des principaux "soucis" que je rencontre en consultation et dont il n'est pas évident de se défaire.
      Dans ce cas là, je conseille d'avoir recours à un autre exutoire que la nourriture, qui occupe (les mains, le corps, l'esprit ...) : le sport, la lecture, le macramé peu importe! (je sais, plus facile à dire qu'à faire, mais ça vaut le coup d'essayer vraiment).
      Je suis contente que ce se soit arrangé pour ton mari, et je suis sûre que tu vas vitre reperde ces quelques kilos!

      Je t'embrasse!

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  3. Bonjour Lise
    Je me retrouve un peu en vous( Je dis VOUS, )car je ne sais pas encore si vous m’acceptez dans le cercle de vos lecteurs.
    D'origine lyonnaise, c'est bonne bouffe, gastronomie et bons vins( et cela depuis 3 générations).
    Mon gros problème, c'est le vin, car je suis amateur et aime découvrir de bons producteurs.
    J'ai pris 10 kg, car je ne bouge, hélas, plus, de la maison, pour des raisons familiales. ( j'étais plutôt sportive). Je me suis réfugiée un peu dans la nourriture et ce qui l'accompagne.
    Ayant une colite chronique, je suis obligée de faire très attention, alors que j'adore les crudités et les légumes cuits.
    J'ai essayé l'aotal et le kudzu, mais mon intestin s'est rebellé.
    Je vais ré-essayé 1 jour sur 2 pour voir, à moins que vous me donniez un conseil plus approprié.
    Je vous prie d'accepter mes excuses pour ce long message qui aurait plutôt eu sa place dans un message privé, mais là aussi ,je n'ai pas su faire. Confidences pour confidences, je ne suis pas très bien mariée avec l'informatique. J'ai encore des progrès à faire.
    Merci de m'avoir lu, et bien amicalement de ma Côte d'Azur. Chris 06

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  4. Bonjour Christiane!
    Ici, tout le monde est le bienvenue, et le "tu" est de rigueur :)
    Il est effectivement difficile de compiler avec une colite chronique avec laquelle de nombreux aliments sains sont à limiter (légumes trop riches en fibres ou indigestes, légumes secs, céréales non affinées etc).
    Je te conseille de privilégier les légumes les plus digestes (légumes "jeune" : carottes, courgettes, asperges, betterave .. en les mangeant de préférence cuits) et à limiter ceux qui irritent ou génèrent des ballonnements (malheureusement toute la famille des choux, les artichauts, les légumineuses). De même, préfère les féculents affinés aux féculents complets.
    Pour l'alcool, pas de secret, il est assez calorique et le limiter aide indéniablement à la perte de poids (je n'ai pas dit supprimer!)
    Le plus important est de garder du plaisir à manger, et à essayer de retrouver l'envie de bouger, qui s'accompagnera de l'envie de faire attention à toi et donc à ton alimentation!

    J'espère t'avoir un peu aidée, et bienvenue sur Les Frites Vertes!

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  5. Merci à toi pour ces lignes.
    C'est avec plaisir que je te suivrai. Bien amicalement Chris 06

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