L’index glycémique (IG de son petit nom) fait beaucoup parler de lui, à l’instar du célèbre régime IG qui fait de plus
en plus d’émules.
Il suffirait de
choisir ses aliments en fonction de leur Index glycémique pour que les
problèmes de poids ne deviennent qu’un lointain souvenir. Si simple que
ça ?
L’index glycémique est un indice permettant d’évaluer la capacité d’un aliment à élever le taux de sucre du sang (la glycémie), après son ingestion. Plus cet index est élevé, plus la hausse du taux de sucre sanguin est importante et rapide.
Pourquoi est-il important ?
Plus un aliment a un index glycémique élevé, plus son
ingestion va provoquer une élévation brutale de la glycémie (pic de glycémie).
Ce taux élevé de sucre dans le sang va alors être naturellement
« contré » par l’organisme qui va réagir en sécrétant l’hormone
hypoglycémiante appelée insuline (NB : Plus la glycémie est augmentée rapidement,
plus l’insuline est secrétée en quantité importante).
Cette « décharge » d’insuline risque ainsi
de provoquer rapidement une baisse importante de la glycémie, c’est le
phénomène d’ « hypoglycémie réactionnelle » (dont je vous
parlais précédemment), à l’origine des
« coups de pompes » et fringales de sucre. Par
ailleurs, l’insuline est également une hormone qui, en grande quantité,
facilite le stockage des graisses.
Pour résumer : les aliments à fort index glycémique sont
susceptibles d’augmenter l’appétit et de favoriser la prise de poids, quand à
l’inverse, ceux à faible index glycémique auront un effet satiétogène
(rassasiement sur le long terme) plus important et seront plus difficilement
stockés.
Classification :
On considère qu’un IG est :
- faible lorsqu’il se situe entre 0 et 55 (légumes secs, produits laitiers, la plupart des légumes, pommes, poires, agrumes …)
- moyen lorsqu’il se situe
entre 56 et 69 (semoule, riz blanc,
betterave, banane, ananas…)
- élevé quand il est
au-dessus de 70 (frites, purée de
pomme de terre, riz cuisson rapide, baguette, pastèque, melon …)
Est-il toujours le même
pour un aliment donné?
Non, et c'est bien ce qui commence à rendre les choses plus compliquées. Pour un même aliment, l’IG peut varier significativement en fonction de plusieurs facteurs (dits, facteurs de variation) :
- La cuisson : plus un aliment cuit longtemps, plus sa digestion sera rapide et son index glycémique élevé. Ainsi, la cuisson al dente est préférable pour un IG plus bas.
- La texture de
l’aliment : un aliment entier ou en gros morceaux aura un IG plus bas que le même haché, en purée ou râpé. Ainsi, préférez une pomme de
terre cuite entière qu’une purée de pomme de terre.
- Les autres aliments du repas : si tant est que l’aliment en
question ne soit pas consommé isolément dans la journée, mais au cours d’un
repas, la composition des autres aliments de ce repas va influencer son IG.
En pratique : l’association de protéines, de lipides ou de fibres a tendance à réduire l’absorption des glucides et donc de baisser l’IG.
Ainsi, consommer une viande ou un poisson, avec vos pâtes réduiront leur IG. Et y ajouter un filet d’huile le réduira encore d’avantage.
- La pré-cuisson : les pâtes ou le riz à cuisson rapide, sont en partie précuits : ils ont donc un IG plus élevé que les autres.
- Certains
procédé de fabrication des aliments : les céréales soufflés (riz
soufflés, maïs soufflés), les pains grillés (biscottes, pains suédois,
cracottes), les aliments lyophilisés ou déshydratés (purée en flocon). Ces
procédés de fabrication provoquent une « explosion » des molécules d’amidon
en plusieurs petites molécules de glucose, plus vite digérées et
absorbées. Leur IG en est très augmenté.
- L’affinage des céréales : dès lors qu’on enlève les enveloppes
des céréales dans lesquelles se trouvent la grande majorité des fibres, on en
augmente l’index glycémique. Ainsi, du blé complet, des pâtes complètes, du riz
complet, du pain au son ou aux céréales ont un IG plus bas que leurs homologues
affinés (pain blanc, riz blanc, pâtes blanches etc …).
Enfin, l’IG d’un même aliment peut aussi varier d’une
personne à une autre. C’est ce qui explique les grandes variations des tableaux
de classement d’index glycémique que l’on trouve et le fait qu’il n’y en a pas
un seul, universellement reconnu.
La charge glycémique
On considère qu’un IG est :
- faible lorsqu’il se situe entre 0 et 55 (légumes secs, produits laitiers, la plupart des légumes, pommes, poires, agrumes …)
Non, et c'est bien ce qui commence à rendre les choses plus compliquées. Pour un même aliment, l’IG peut varier significativement en fonction de plusieurs facteurs (dits, facteurs de variation) :
- La cuisson : plus un aliment cuit longtemps, plus sa digestion sera rapide et son index glycémique élevé. Ainsi, la cuisson al dente est préférable pour un IG plus bas.
En pratique : l’association de protéines, de lipides ou de fibres a tendance à réduire l’absorption des glucides et donc de baisser l’IG.
Ainsi, consommer une viande ou un poisson, avec vos pâtes réduiront leur IG. Et y ajouter un filet d’huile le réduira encore d’avantage.
- La pré-cuisson : les pâtes ou le riz à cuisson rapide, sont en partie précuits : ils ont donc un IG plus élevé que les autres.
La charge glycémique
Attention, on parle beaucoup de l’index glycémique, mais
très peu de la charge glycémique qui est en fait plus déterminante.
En effet, la notion d’index glycémique d’un aliment reflète la qualité des glucides mais elle ne prend pas du tout en compte la quantité des glucides qu’il contient.
C’est pourquoi a été inventé le concept de charge glycémique, qui
associe l’IG d’un aliment et son taux de glucides.
Pour expliquer concrètement : un aliment peu sucré mais qui a
un index glycémique élevé (exemple le melon), va beaucoup moins augmenter la
glycémie qu’un aliment très sucré ayant un index glycémique bas
(exemple : le sirop d’agave).
Ce qui est dommage parce que ce tableau des IG peut provoquer des amalgames et la diabolisation d’aliments pourtant très intéressants. Je vois ainsi beaucoup de personne ayant bannis le céleri ou le navet ( ?) parce qu’ils ont un IG très élevé. Je vous mets au défi de vous provoquer un pic de glycémie et d’insuline en mangeant du navet (même en vous resservant 3 fois !).
Finalement, bien ou pas ?
Si les aliments à faible IG semblent effectivement être un choix judicieux, en terme de santé et de contrôle du poids, le régime IG est plutôt compliqué de mise en oeuvre.
Déjà, le tableau de classification des aliments en fonction de leur IG est extrêmement dense, et y trouver l’aliment recherché peut s’avérer fastidieux.
De plus, comme expliqué ci-dessus, l’index glycémique est une notion à modérer, d’une part parce que c’est la charge glycémique qui est en fait la plus pertinente, et d’autre part parce qu’il y a tous les facteurs de variations qui peuvent changer la donne.
Au final : une mise en application compliquée et donc un résultat incertain.
Les dérives
Comme toujours avec les régimes à listes d’aliments « autorisés » et « interdits » : ils poussent à suivre aveuglément des règles et à en oublier le bon sens (faim, satiété, plaisir de manger).
Le risque : manger une double ration de quinoa ou de riz sauvage (à IG bas) en toute bonne conscience, alors qu’une assiette de pâtes blanches (certes à IG plus élevé mais au même niveau calorique) aurait été suffisante et peut-être mieux appréciée.
Pour conclure, je dirais, sans surprise, que s’il peut être bénéfique de privilégier les aliments à IG bas pour contrôler son poids, attention de ne pas oublier pour autant les notions fondamentales de plaisir gustatif, variété de son alimentation et respect de ses sensations alimentaires ! (comment ça je radote ?)
En effet, la notion d’index glycémique d’un aliment reflète la qualité des glucides mais elle ne prend pas du tout en compte la quantité des glucides qu’il contient.
Ce qui est dommage parce que ce tableau des IG peut provoquer des amalgames et la diabolisation d’aliments pourtant très intéressants. Je vois ainsi beaucoup de personne ayant bannis le céleri ou le navet ( ?) parce qu’ils ont un IG très élevé. Je vous mets au défi de vous provoquer un pic de glycémie et d’insuline en mangeant du navet (même en vous resservant 3 fois !).
Finalement, bien ou pas ?
Si les aliments à faible IG semblent effectivement être un choix judicieux, en terme de santé et de contrôle du poids, le régime IG est plutôt compliqué de mise en oeuvre.
Déjà, le tableau de classification des aliments en fonction de leur IG est extrêmement dense, et y trouver l’aliment recherché peut s’avérer fastidieux.
De plus, comme expliqué ci-dessus, l’index glycémique est une notion à modérer, d’une part parce que c’est la charge glycémique qui est en fait la plus pertinente, et d’autre part parce qu’il y a tous les facteurs de variations qui peuvent changer la donne.
Au final : une mise en application compliquée et donc un résultat incertain.
Les dérives
Comme toujours avec les régimes à listes d’aliments « autorisés » et « interdits » : ils poussent à suivre aveuglément des règles et à en oublier le bon sens (faim, satiété, plaisir de manger).
Le risque : manger une double ration de quinoa ou de riz sauvage (à IG bas) en toute bonne conscience, alors qu’une assiette de pâtes blanches (certes à IG plus élevé mais au même niveau calorique) aurait été suffisante et peut-être mieux appréciée.
Pour conclure, je dirais, sans surprise, que s’il peut être bénéfique de privilégier les aliments à IG bas pour contrôler son poids, attention de ne pas oublier pour autant les notions fondamentales de plaisir gustatif, variété de son alimentation et respect de ses sensations alimentaires ! (comment ça je radote ?)
Continue à radoter comme ça, j'adore ! E ton analyse est très intéressante.
RépondreSupprimerMerci Nathalie! Je vais continuer de radoter encore un peu alors ;)
SupprimerSalut, article très intéressant mais difficile à suivre au quotidien je trouve, ça m'épuise d'avance en fait ;-)
RépondreSupprimerOui, tout à fait d'accord! Et puis je crois que s'alimenter doit rester un minimum spontané, sinon c'est trop dur et trop triste ;)
SupprimerMais non tu ne radotes pas ! Cet article est plein de bon sens !
RépondreSupprimerJ'essaie d'en tenir compte (un peu) par exemple pour les farines blanches que j'évite par contre je ne me prive pas de melon, j'adore ça !
Merci Carole pour ton soutien quotidien ;)
SupprimerEt je fais comme toi, dans la mesure du possible et de mes goûts je m'inspire de cette classification, mais pas question de tomber dans l'excès !
Bonne journée!
Je suis le régime IG, du moins ses grands principes, depuis 6 mois. Pour moi ça a correspondu à un rééquilibrage alimentaire qui m'a fait le plus grand bien. Je ne regarde par les IG de chaque aliment, j'avoue que ça me gonfle, mais je consomme le plus possible des farines non raffinées, j'ai levé le pied sur les patates et je mange beaucoup moins sucré même si je ne crache pas sur un apéro chez des potes ou un bon gros gâteau bien gras et bien sucré avec mes enfants le week-end, j'essaie juste de limite ces ingrédients. Et franchement je suis ravie, je me sens beaucoup mieux et moins fatiguée, et j'ai maigri sans avoir la sensation d'être au régime.
RépondreSupprimerCathy