L'alimentation des enfants : faut-il les forcer ou les priver pour réguler leur poids?




J’ai toujours intuitivement pensé que les bébés et jeunes enfants avaient une parfaite appréciation de leurs besoins nutritionnels et caloriques, et qu’ils ne pouvaient pas encore être sujets aux « troubles du comportement alimentaire » ni même à l’alimentation émotionnelle. Par conséquent, je pense qu’on peut tout à fait leur faire confiance quant à leur auto-régulation, et qu’il n’est ni utile de les forcer, ni de les priver.

C’est comme ça que j’ai donc spontanément fait avec mes enfants.

J’ai commencé par les allaiter, ce qui va dans le sens de "faire confiance au nourrisson" pour se nourrir en fonction de ses besoins. Impossible de savoir combien ils prennent, et l’allaitement devant se faire à la demande, pas de tétées à heure fixe. Exit les consignes de X biberons de Y ml de lait à donner espacés d’au moins 3 heures, consignes légèrement anxiogène je trouve. 

Je ne compte plus mes copines/cousines/collègues, inquiètes à l’idée que leur bébé ait encore faim à la fin du biberon ou qu'il ne finisse pas ledit biberon … auxquelles je conseille toujours de donner le biberon comme on allaite : à la demande! 

Bref, tout cela pour en arriver à cette question, qui concerne cette fois l’enfant plus grand, dont l’alimentation est diversifiée : faut-il forcer un enfant qui mange peu et dont le poids est bas, ou priver un enfant qui mange beaucoup et est en surpoids ?

A nouveau,  j’ai toujours eu l’intime conviction qu’un enfant se régulait parfaitement tout seul, n’étant pas encore parasité par la peur de grossir, les idées reçues, les incidences d’excès ou carence sur la santé, la peur de manquer etc. 
De la même façon que je pense que l’animal a cette horloge interne qui lui permet de se réguler parfaitement (le surpoids et l’obésité n’existent pas dans le règne animal, à part chez les animaux domestiqués et donc parasités par les habitudes humaines), et que la personne adulte peut aussi retrouver cette façon intuitive et parfaite de s’alimenter en suivant quelques principes de base (respecter la faim et la satiété principalement).

Mais alors, quid des enfants obèses et des enfants maigres ? Pourquoi certains enfants ont réellement des problèmes de poids si leur alimentation est vraiment intuitive ?

C’est une question que je me suis posée longtemps jusqu’à ce que j’aie la chance de travailler avec le Professeur Tounian, responsable de l’unité de nutrition pédiatrique de l’hôpital Trousseau à paris.

Son discours m’a tout de suite passionné et séduite, à des années lumières de la façon obsolète d’envisager la nutrition infantile de nombreux médecins nutritionnistes.

Pour résumer, le professeur Tounian pense que l’obésité chez l’enfant n’est pas la conséquence d’une alimentation trop importante, mais qu'il en est la cause. De même, un enfant maigre, en dessous de courbes de croissance, n’est pas maigre parce qu’il mange peu, il mange peu parce qu’il est programmé génétiquement pour être maigre.

En bref, un enfant a un patrimoine génétique dans lequel la corpulence est inscrite, et son appétit en découle : un enfant prédisposé à être obèse va avoir un appétit féroce et manger beaucoup, alors qu’un enfant prédisposé à être maigre sera très vite rassasié.
Il appuie sa théorie de faits vérifiés et démontrés, et explique entre autre pour l’étayer que le nombre d’enfants obèses n’a pas augmenté en France depuis l’année 2000, et aux Etats-Unis depuis l’année 1999.

Il a un discours tout à fait déculpabilisant pour les parents, souvent inquiets et déroutés par le poids de leur enfant : inutile de priver votre jeune enfant obèse, il restera sur sa faim, se sentira frustré et se rattrapera forcément sur un repas suivant. De même, en forçant votre enfant maigrichon, vous l’incitez à dépasser sa satiété et il se rattrapera en mangeant spontanément moins au repas suivant.
Le risque de forcer/priver est de générer des états de frustrations, de faim, d’écœurement, qui risque de provoquer sur le long terme des troubles du comportement alimentaire réels cette fois.


Et la santé ?

Le professeur Tounian est catégorique sur la question de l’incidence de l’obésité chez l’enfant : il n’y en a pas. Le surpoids ou l’obésité chez l’enfant ne présente aucun risque sur sa santé, les seuls risques sont des risques « psycho-socio-esthétiques » : discrimination, mauvaise estime de soi, moquerie des camarades.

Que faire alors ?

Un enfant obèse est-il forcément destiné à être un adulte obèse ?
En pratique, 75% des enfants obèses (on peut parler d’obésité chez l’enfant à partir de 4/5 ans seulement) deviennent des adultes obèses. Mais à l’âge adulte, ou à la fin de l’enfance/adolescence, il sera mieux armé pour entreprendre un régime alimentaire.
L’obésité reste une maladie inscrite dans les gênes, aussi, un obèse, pour mincir, devra passer sa vie à se « réguler » en mangeant moins que son appétit le lui indique. Dès qu’il lâchera du lest, il reprendra du poids.

Et l’équilibre alimentaire ?

Il ne s’agit pas de laisser les enfants manger n’importe quoi et n’importe quand bien entendu. Mais il faut dédramatiser et désacraliser l’alimentation de l’enfant, dans la mesure où les carences vitaminiques et minérales sont quasi inexistantes dans les pays développés et les excès ne portent pas à conséquence.

Selon le professeur Tounian, il y a 5 piliers de l’alimentation de l’enfant :

-          Assurer les besoins en fer : en proposant des produits carnés (viande/jambon/charcuterie) 2 fois par jour si possible.
-          Assurer les besoins en calcium : en proposant idéalement 3 produits laitiers par jour (laitage/fromage/lait)
-          Fournir des acides gras essentiels : avec du poisson gras 1 à 2 fois par semaine ou des huiles végétales (olives et colza par exemple)
-          Apporter les phyto-nutriments par les végétaux : une à deux fois par jour en moyenne suffit.
-          Apporter des féculents pour l’énergie : 2 fois par jour (pain et/ou féculents).

Cinq piliers à respecter dans les grandes lignes, sachant que l’équilibre alimentaire s’étale sur la semaine et qu’un repas frites/hamburger/glace, occasionnellement, peut très bien s’inscrire dans une alimentation équilibrée. De même, une fois ces piliers à peu près en place, il ne faut surtout pas diaboliser les aliments plaisir de l’enfant : confiseries, desserts sucrés, boissons sucrées, glaces …

Pour conclure, c’est en dressant trop de règles, de diktats, d’interdits que l’on dérègle la parfaite mécanique alimentaire de l’enfant, à l’instar des fameux « fini ton assiette » ou « si tu ne termines pas ton plat, c’est que tu n’as plus faim pour le dessert ». C’est faux, c’est la différence entre le rassasiement et la satiété : on peut être rassasié d’un plat mais avoir encore faim pour un dessert !

Bref, faites confiance à vos enfants, les moments de repas n’en deviendront que plus agréables et moins conflictuels !

15 commentaires

  1. Bonjour, je me permets de laisser un commentaire sous forme de question.
    Actuellement en surpoids, je réalise depuis quelques mois que je mange plus que ma faim depuis bien longtemps, et le fameux "finis ton assiette!" de Maman et le "tu vas me laisser ça?!" de Mémé n'y sont sûrement pas pour rien (peur de manquer, peur de laisser des restes, de jeter de la nourriture...).
    Cependant quand j'étais gamine je mangeais peu et surtout je détestais les légumes! si bien qu'à 4 ou 5 ans, j'ai fait une occlusion intestinale et mes parents en ont profité après l'opération pour me dire qu'il fallait bien manger mes haricots et autres brocolis (pas de frites vertes chez nous!!).
    Du coup ma question : si un enfant refuse de manger des légumes comme je pouvais le faire, au risque d'un problème de santé, comment faire pour l'inciter? (les légumes cachés dans les recettes, je les repérais aussi!)
    Bon je n'exclus pas non plus qu'ils aient sauté sur l'occasion pour créer une légende urbaine "tu vois que si tu manges pas de légumes tu vas à l'hôpital?!!!!" pour me forcer un peu la main.
    J'aime beaucoup votre blog!
    Bonne journée
    Virginie

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    1. Bonjour Virginie,
      Pour Les enfants qui refusent systématiquement les légumes, quelque soit leur forme (crus, cuits, potages, purées, gratins etc...), il y a toujours l'alternative des fruits, qui passent toujours mieux! Du raisin, des morceaux de pomme, de poire, de la pastèque, des abricots, des clémentines ... ils sont moins diabolisés par nos têtes blondes et aussi riches en fibres!
      Après, pour éviter les problèmes de constipation allant jusqu'à l'occlusion intestinale, il faut veiller à apporter suffisamment de fibres, en privilégiant par exemple les pâtes/riz complets, ou les pommes de terres ou légumineuses (purée de pois cassés ou de lentilles) qui sont des féculents (mieux acceptés par les enfants) mais très riches en fibres, ou les petits pois qui sont à la frontière entre légumes et féculents et souvent bien appréciés par les petits!
      Après, le rejet des légumes est rarement "définitif", continuez à lui en proposer régulièrement, mangez-en devant eux en lui montrant que vous aimez ... il finira par essayer et apprécier :)

      Bonne soirée!

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  2. Virginie, je me permets de te donner un petit truc qui m'a aidé à passer outre le sacro-saint "fini ton assiette", "ne me laisse pas ça", et "aller il faut finir le plat, on ne va pas laisser si peu".

    C'est Caroline de Pensée by Caro qui, après une consultation avec le Dr Zermati, racontait qu'il lui conseillait de se faire un bon petit plat plaisir, et une fois qu'elle était arrivée à satiété, de... jeter à la poubelle les restes!
    Sacrilège! On a tous/toutes été éduquée à ne pas gaspiler la nourriture, à grand renfort de "pense aux petits Africains qui meurent de faim" pour certain(e)s...

    Sauf qu'à se forcer à terminer son assiette/un plat pour ne pas le mettre à la poubelle, ça revient à concidéré son propre corps comme une poubelle!
    Vu comme ça, ça m'a beaucoup fait réfléchir sur cette facilité que j'avais de manger toujours un peu trop "pour finir", ce que j'avais peu à peu assimilé à de la gourmandise mais qui en fait est juste uncomportement induit par la pression éducative du "fini ton assiette"...
    Je te raconte ça, parce que j'avais trouvé ça pertinent (mais je ne voudrais pas prendre la place d'une vraie diététicienne compétente!)

    Sinon, les seules rêgles liées à la nourriture en application lorsque j'étais enfant, et dont je me souvienne encore, c'était
    -1) de ne pas manger en cachette: on avait bien sur la sainte trilogie du déjeuner-diner-souper (appelations belges), plus le "petit 10h" de la récré du matin (générale,ment un biscuit au chocolat, le petit plaisir de la journée), et le "4h" du goûter (tartines de pains complet au miel ou au choco, et rarement des gâteaux). Mais si on avait encore faim entre le goûter et le souper, ou pouvait manger une tartine en plus, à condition de le demander. Et j'entends encore maman me demander si j'avais vraiment faim, ou si c'était juste de la gourmandise (bizarement, j'avais toujours un peu faim les jours où onavait eu droit à des gâteaux au goûter, espérant en avoir encore un...).

    -2) de manger au moins deux bouchées de ce qu'on nous mettais dans l'assiette, même si on n'aimait pas. Comme c'était "la rêgle", je n'ai jamais discuté le principe, et je ne pense pas m'être jamais vraiment battu avec mes parents pour ne pas manger ce qu'on me servait. Je savais que c'était l'affaire de deux bouchées, et mes parents ne me grondait pas non plus si je faisais tout un cirque à grand renfort de grimaces en me bouchant le nez pour avaler mes salsifis sauce-blanche, puisqu'ils savaient que ça ne durerait pas non plus des heures. Au final c'était presque devenu un jeux de dire "baaaah beurk, j'aime pas"pour finalement l'avaler sagement.

    Je ne sais pas si c'était la bonne chose à faire, mais en tout cas je peux dire que grâce à ça je mange de tout (et au final j'aime tout, et je me cuisine même des salsifis sauce-blanche de temps en temps), et que je n'ai pas peur de tester de nouvelles choses, en me disant "tu en mange deux bouchées, et après tu as le droit de dire que tu n'aime pas et de passer à autre chose"...
    Donc à nouveau, merci papa-maman!


    (et un jour, j'apprendrai à faire des commentaires plus courts où je ne raconte pas ma vie. Mais pas ce soir, ce soir j'ai aqua-poney)

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    1. Super Zéphine, surtout, n'apprends pas à faire des commentaires plus court, j'adore tes commentaires à rallonge mais riche d'enseignement ;)
      Je trouve super les petites règles qu'ont établis tes parents quand tu étais petite, notamment le coup des 2 bouchées! Il parait qu'il faut goûter 8 fois d'un aliment avant de savoir si on l'aime ou définitivement pas, du coup ça laisse le temps.

      Concernant le coup de jeter à la poubelle ce qu'il reste dans notre assiette au moment où l'on est arrivé à satiété : passé le 1er effet "impression de gros gâchis", ce que je dis toujours est que, une fin d'assiette n'est pas + gâchée à la poubelle que dans notre estomac, si notre organisme n'en a pas besoin.

      (ahah, "aqua-poney" !! :D )

      Bonne soirée :)

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    2. Bonjour et merci de vos réponses à toutes les 2!
      Effectivement, à 30 ans je réapprends à manger, c'est à dire à manger à ma faim, ni plus ni moins, ce qui est loin d'être aussi évident que cela en a l'air! Et ne pas finir ne veux pas forcément dire jeter, il y a le Dieu Congélateur et on peut toujours ré-accomoder des restes... j'apprends tout doucement.
      En ce qui concerne les enfants, ils mangent bien sûr plus facilement les pâtes et pommes de terre que les haricots et c'est parfois difficile de s'empêcher de leur dire de manger leurs légumes quand on sait qu'il avaleront sans difficulté le dessert qui sera servi ensuite et qu'on a passé du temps à cuisiner... Mais on ne veut pas leur retransmettre nos vieux réflexes et puis ils finiront bien par y venir, aux légumes. Ils goûtent de tout, c'est déjà pas si mal!

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  3. Je travaille dans le secteur de la petite enfance et une des règles qu'on nous donne, c'est de ne jamais obliger un enfant à finir son assiette. C'est vrai qu'il faut leur faire confiance.
    J'ai longtemps était maigre, on m'appelait Ethiopie. Pourtant je mangeais à ma fin mais je n'allais pas vers le sucre ni le gras. C'est lorsque j'ai rencontré mon époux que j'ai pris de poids (trop !). J'ai progressivement pris du poids car j'ai changé mes habitudes alimentaires au profit des siennes.
    J'essaie de revenir à mes bonnes habitudes car je sens que mon corps le réclame.
    Bonne soirée, bises, Carole

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    1. "Ethiopie"?!, les enfants sont tellement cruels entre eux :/
      Il y a toujours des périodes de la vie où l'on dérape un peu, l'essentiel est de revenir aux bonnes habitudes comme tu dis ;)
      Bonne journée Carole !

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  4. Les règles alimentaires que j'ai eu enfant ressemblaient fort à celles de Zéphine, et j'avoue que c'est pareil avec mes enfants. Ils ont le droit de ne pas aimer, mais grosso modo, ils doivent goûter à tout ce que je cuisine. Avec les 2 derniers, le message est bien passé. L'aînée est restée la plus difficile, mais elle goûte facilement. Et je ne les oblige jamais à finir :-)
    Là où tout est devenu compliqué en nourriture chez nous, c'est que mon fils a été déclaré diabétique insulino-dépendant cet été.... Il doit manger super équilibré, ce qui était peu ou prou le cas avant. Mais la nourriture est devenu un terrain de chasse, un jeu d'équilibre, "il doit avoir des féculent" "il doit manger des fibres" "il ne peut plus avoir de pain à 16h"..... bref, tout le côté simple, le bon sens alimentaire, que j'avais essayé d'inculquer à mes enfants est remis en cause. Nous les parents, on est devenu inquiet, on surveille l'alimentation, on calcule les glucides... on ne pense plus en termes de recettes, de plaisirs gustatifs, mais en glucides, lipides, protides, fibres....
    On va certainement s'habituer, mais la simplicité de notre vie d'avant me manque. Je n'ose plus me/ nous faire confiance.
    Ton article est à la périphérie de mes préoccupations, il m'aurait plus parlé avant, quand je laissais mes enfants dîner d'une soupe s'ils avaient pris un gros repas au déjeuner....
    Merci pour ton blog, des articles qui me font réfléchir !

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    1. En effet, un diabète de type 1 chez l'enfant est malheureusement à prendre au sérieux et implique des règles précises, contrairement à ce que je décris dans mon article ... Mais c'est bien de continuer à voir l'alimentation comme "un jeu" avec des règles dans l'assiette, que les choses ne deviennent pas trop sérieuses et anxiogènes non plus!
      Le diagnostic est tout récent, c'est normal que tu prennes tes marques et que tu penses en "glucides" et pas encore en recettes et en plaisir, mais ne t'inquiètes pas ça va venir, tu vas te familiariser avec tout ça et retrouver (et lui redonner) le plaisir de manger et de cuisiner !
      Et j'imagine que tu connais surement, mais ce site est très bien fait : http://www.ajd-diabete.fr/?gclid=CO_3jNaW4sgCFUqdGwodIt4ADw

      Bonne journée Hélène!

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    2. Merci Lise, j'imagine effectivement que cela va devenir plus simple avec le temps...
      et je connais bien le site de l'AJD, ils font un travail formidable pour informer et soutenir les familles !
      Bonne journée

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  5. J'étais une petite fille maigrichonne, et comme je n'avais jamais faim, je n'aimais rien, et je mangeais peu. Ma mère a demandé conseil à son pédiatre, quand j'avais 4 ans. Celui-ci lui a demandé si j'allais bien, si j'avais de l'énergie, et quand elle a répondu oui, il lui a dit de ne pas s'en faire, que j'avais juste un petit appétit et qu'il ne fallait pas me forcer. Du coup elle m'a fichu une paix royale, la seule règle c'était que personne n'allait faire un repas spécial pour moi, il y avait ce qu'il y avait sur la table, je mangeais ou pas, c'était à moi de voir.
    Je me souviens encore de ma première sensation de faim (c'est quoi, cette espèce de mal au ventre ?) quand j'avais 12 ans ! L'appétit m'a donné le goût de la nourriture, et peu à peu j'ai appris à aimer plein de choses - je crois que je suis une des personnes que je connais qui a le plus large répertoire alimentaire !

    Avec mes enfants, j'ai agi de même, sauf qu'eux avaient faim et ont toujours mangé volontiers. Mon aîné était un bébé très potelé (13kg à 1 an !) qui mangeait beaucoup, de bon appétit et de tout, j'ai eu la chance d'avoir un pédiatre qui n'a pas tiqué (il m'a juste demandé si je donnais beaucoup de biscuits et de boissons sucrées, comme la réonse était non, il m'a dit que c'était constitutif et qu'il n'y avait pas à s'inquiéter). Ce même bébé a tout d'un coup eu une période où il ne voulait manger que des yaourts, petits suisses et purées de pommes, là aussi, le pédiatre nous a rassurés - la période a duré de 18 mois à 2 ans, et puis pouf, fini, il mangeait de tout.
    J'avais une règle pour mes enfants : pas de dessert s'il n'y a pas eu une (petite) assiette de plat avant, et pas double portion de dessert, faut pas pousser mémé dans les orties. J'ai maintenant deux ados grands et minces qui dévorent quand ils ont faim, mangent peu quand ils n'ont pas faim.

    Et moi, j'ai bêtement pris du poids à la ménopause... Le premier qui me dit que mais non, c'est une légende la prise de poids à ce moment-là, je l'emplafonne ! Je mange plutôt moins qu'avant en plus...

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    1. Ta mère et toi avez eu toutes les deux de la chance de tomber sur des pédiatres plein de bon sens et pas alarmistes : c'est loin d'être toujours le cas!

      Quant à la ménopause ... oui malheureusement une grande majorité des femmes prennent du poids, et la répartition corporelle change : elle se rapproche plus de la morphologie des hommes (androïde : surpoids sur la taille et l'abdomen) que de celle des femmes (gynoïde : fesses, cuisses, hanches), la faute aux hormones secrétées à cette période!

      Bonne journée Nathalie!

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  6. J'ai été une petite fille potelée, à l'âge de 18 mois, mon pédiatre, estimant sans doute que trop c'était trop, m'a mise au régime ... Sans vouloir sauter sur les conclusions (hâtives) j'ai, depuis, toujours été au régime et jamais sereine avec mon poids ni ma façon de manger ...
    Aujourd'hui j'ai 34 ans, je suis une fille certes pulpeuse mais pas en surpoids grâce à toute une éducation alimentaire faite par ma meilleure amie (diététicienne :)) mais je sais bien que je ne serais sans doute jamais tranquille face à la prise/perte ou au maintien du poids !
    Bref, tout ça pour dire qu'effectivement, on a pas idée mais on peut effectivement être conditionné par le contenu de son assiette dès le plus jeune âge.

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    1. Salut Lorène!

      Tu as de la chance d'avoir une meilleure amie diététicienne dis-donc ;)

      Tu as bien résumé l'idée : mettre un enfant au régime dès le plus jeune âge, sans qu'il adhère à l'idée ou qu'il n'en comprenne la "nécessité" a toutes les chances de générer un rapport conflictuel avec la nourriture à l'âge adulte ...

      Merci pour ton témoignage et bonne journée!

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