Les vélos en free floating de Paris : on choisit quoi en attendant que Velib' re-fonctionne?





Point de food aujourd’hui sur les frites vertes (de toutes façons c'est la journée mondiale du Nutella je fais grève), je reviens vous faire part du résultat de quelques mois de travail intensifs en tant que testeuse des vélos en libre services à Paris.
Je vous avais déjà fait part de mon attrait pour le vélo citadin et notamment pour le velib’, qui, ayant quasiment disparu des bitumes parisiens depuis deux mois suite à leur rachat par Smoovengo, ont été concurrencés par une multitude de prestataires privés lançant une nouvelle génération de vélos dits en « free-floating ». Oui  c’est ça, les vélos verts, jaunes, rouges ou oranges qui jonchent les trottoirs parisiens. 

  Et comme je suis désormais incollable sur la question, je me disais qu’il serait dommage de ne pas vous en faire profiter ici, merci qui ? 

Gobee Bikes            


Difficile de passer à côté, les gobee bikes sont verts fluo et ont été les premiers à envahir la capitale le 6 novembre dernier. Ils sont aussi les premiers vélos volants (d’où leur nom, gobee = abeille) et on les trouve grâce une application smartphone qui permet de les géolocaliser et de les débloquer en scannant un flash code qui se trouve sur le guidon ou le garde boue arrière. Si l’opération fonctionne (ce qui n’est pas systématique), un cadenas qui bloque la roue arrière s’ouvre pour la libérer, et c’est parti pour une balade à dos de Gobee.
Pour le restituer : fini le casse-tête de la recherche de stations, on laisse la bête où on veut, et on le verrouille manuellement.

Son prix : une caution de 15 euros est débitée lors de la première location, puis chaque demie-heure coûte 50 centimes d’euro.

Les + : 
- léger et maniable il est agréable à conduire 
- sa couleur verte le rend très visible même de loin (ce qui peut rapidement devenir un moins pour la pollution visuelle). 

Les - : 
- Il n’a pas de vitesses! On s’ennuie sur le plat, on souffre en montée et on peine sur les longs trajets … 
- très fragile, il est aussi très vandalisé. Aujourd’hui, il n’est pas rare que je me heurte à 6 ou 7 gobee bikes cassés avant d’en trouver un qui fonctionne. J’ai même fini, de rage, par désinstaller l’application et récupérer ma petite caution.


Obike    


Gris et orange, les Obikes ont été les premiers concurrents aux Gobee bikes à Paris, et ils nous viennent tout droit de Singapour. Même fonctionnement pour ces vélos en free floating : pas de borne, une application et une restitution manuelle. Un peu plus robustes que les verts, ils sont aussi un poil moins vandalisé.
Son prix : caution de 5 euros, puis 50 centimes la demi-heure.

Les + : 
- robuste donc moins vandalisés, mais toujours légers et maniables.
- Une caution bien moins élevée que les Gobee bikes.

Les - : toujours pas de vitesse, bien pour brûler des calories, moins bien pour arriver sur son lieu de travail frais et pas en nage.


Ofo bike         


Jaune poussin, les Ofo bikes suivent de peu les gobee bikes et les obikes et viennent directement de Hong kong. Une allure plus sportive pour ces troisièmes vélos libre service, au même système de location que les deux précédents.

Son prix : pas de caution pour les ofo, mais un tarif de course un poil plus élevé que ses concurrents, avec 50 centimes toutes les 20 minutes.

Les + : 
- incontestablement ses trois vitesses ! Et pas les moindres, les Ofo sont équipés d’un dérailleur Shimano très performant. Un atout appréciable pour des grands trajets à Paris, notamment vers Montmartre ou Belleville!
- L’absence de caution est également appréciable.

Les - : 
- Le faible nombre de vélo à Paris.
- Les Ofo très prisés (et pour cause, ce sont indéniablement les mieux et les plus rares) sont malheureusement souvent privatisés par certains clients peu scrupuleux qui les rentrent dans les halls d’immeubles ou dans des locaux vélos. Résultat le client lambda honnête (<= moi) arrive sur le lieu de la géolocalisation et ne trouve aucun vélo ! 

Mobike                


C’est le petit dernier des opérateurs de vélos partagés, qui a mis en service quelques mille vélos sur Paris le 24 janvier dernier.
Le principe est toujours le même je ne vous la refais pas (appli, flashcode, verrouillage manuel). Alors que j’étais sur le point de jeter l’éponge et d’arrêter les frais, les mobikes m’ont finalement réconcilié avec les vélos volants ! 

Son prix : une caution de 1 euro, puis 50 centimes par tranche d’une demie-heure.

Ses + : 
- beaucoup plus robuste que les autres, il est tout en acier renforcé pour dissuader les vilains casseurs. Les rayons des roues sont notamment en acier épais, les rendant impossible à vandaliser, alors qu’ils sont définitivement le talon d’Achille de tous les autres opérateurs.

Les - : 
- Toujours pas de vitesses, et un vélo plus robuste certes, mais aussi beaucoup plus lourd avec ses 23 kilos! 


Ils n’en demeurent pas moins ceux qui me sauvent le plus souvent la mise, car malgré leur poids et l'absence de vitesse, ils ont l’énorme avantage d’être nombreux, intacts et donc de rouler correctement : alléluia !

3 commentaires

  1. Ce service n'existe pas chez moi. Cela ne me gêne pas trop car je ne suis pas à l'aise en vélo.
    Alors je marche :)
    L'achat d'un vélo (plus adaptée à tes besoins) ne te tente pas ?
    Bonne soirée, gros bisous Lise.

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    1. J'y ai évidement pensé, mais les vélos en libre services ont plein d'avantage : on peut les laisser en court de route si on est surpris pas la pluie (ou la neige ;) ), on peut faire l'aller et pas le retour (en cas de soirée un peu alcoolisée ou encore d'intempéries), on n'a pas à gérer les pneus crevés, déraillements, ou autre révisions .... bref, c'est bien pratique quand même (quand ça marche quoi :) )

      Gros bisous Carole ;)

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  2. Hé ben. Entre les débiles qui cassent pour le plaisir et les petits malins qui jouent pas le jeu c'est à désespérer de l'humanité sérieusement.

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