Chaque année donne lieu à de nouveaux régimes tous plus
miraculeux, efficaces et peu contraignants les uns que les autres. Perdre du
poids est une quête ardue pour beaucoup, et la promesse d’un remède simple et rapide attire toujours les foules, quitte à leurs en faire perdre la raison.
Et pourtant, les candidats à ce genre de régimes ne sont pas
tous crédules et naïfs. La majorité d’entre eux sont même des personnes
pleines de bon sens, juste désespérées d'enchaîner les régimes sans résultat et de ne pas parvenir à atteindre leur graal (leur poids idéal).
Et en vagabondant dans les méandres du web, je suis tombée
sur cet article de Glamour : Perdre 7 kilos en 1 mois avec le régime inversé. Dans les grandes lignes, il suffit d’inverser le petit déjeuner et le
dîner pour maigrir "sans efforts".
« Selon le régime inversé, il faudrait manger une bonne dose de protéines le matin (poisson, œufs, viande...), des féculents, des légumes et un fruit. Le midi, rien ne bouge. Le soir, place donc aux céréales ! Mais attention, des céréales non transformées. Donc plutôt des flocons d'avoine que des Frosties ou des Smacks. Oui, c'est moins fun, mais c'est plus diététique. »
En gros, on attaque la journée avec un poulet basquaise
(âmes sensibles s’abstenir) et on le termine avec un bol de muesli … et aussi
incroyable que ça puisse paraître ( ?) on perd du poids !
Evidemment qu’on perd du poids. Pourquoi ?
Non pas parce que l’organisme brûle mieux le poulet basquaise le
matin et les céréales le soir non.
Tout simplement parce qu’en mangeant ainsi, on va forcément manger (beaucoup) moins.
Tout simplement parce qu’en mangeant ainsi, on va forcément manger (beaucoup) moins.
Comment ça marche?
La vie sociale est faite de telle façon que la majorité de nos dérapages et de nos plaisirs ont lieu le soir au dîner : les resto, les sorties, les invitations, les apéros etc
En suivant le régime inversé, on est donc contraints de
refuser ces occasions pour dîner en tête à tête avec son porridge.
Ce qui
limite forcément les excès : plus de verre de vin avec des cacahuètes (ou alors le matin avec le bourguignon? l’article ne nous le précise pas), plus de
dîner à rallonge (entrée, plat, fromage, dessert) que je vous mets au défi de
manger au saut du lit avant d’aller travailler, de même que les repas riches
tels que le cassoulet, la tartiflette ou le couscous-boulettes risquent de
rendre pénible votre matinée de boulot.
Bref, un petit déjeuner qui ressemble vaguement à un dîner
les jours de disette, un dîner qui ressemble à un petit déjeuner (et même pas
celui du weekend un peu sympa à base de viennoiseries) tout cela sans
changer le déjeuner = un quart à un tiers de calories en moins « sans effort »
donc.
Ceci est un exemple représentatif de tous les régimes
fantaisistes et prétendument miracles. Ils reposent tous sur ce principe :
manger moins. Parce qu’en pratique c’est la seule chose qui fait perdre du
poids. Rien de si révolutionnaire finalement.
Petit rappel : la perte de poids résulte de la différence entre les entrées de calories (l’alimentation) et les sorties de calories (métabolisme de base + activité physique). Pour perdre du poids, deux choses sont possibles : diminuer les entrées de calories ou augmenter les dépenses (voire les 2 ensembles soyons fous).
C’est donc par exemple le principe de la mono-diète (manger d’un seul aliment : ça marche parce qu’il
est techniquement très difficile de manger 1800 calories de pomme par jour, et
parce qu’au bout de 12 heures de pommes la lassitude et l’écœurement prennent
le dessus), des régimes dissociés
(on mange moins parce que manger du fromage sans pain ou des pâtes sans viande
= manger moins), du régime soupe au chou (= même principe que la mono-diète, on mange moins), des régime paléo et chrononutrition (= manger
moins aussi car beaucoup de contraintes).
Alors, pourquoi
est-ce que je n’arrive pas à maigrir en suivant des régimes qui me font
manger moins? (me demanderez-vous ?)
Deux raisons principales :
1/ Parce que la majorité des personnes qui entreprennent des
régimes sont trop pressées, et que l’amaigrissement doit se faire lentement
pour être durable.
Qui dit perte de poids rapide dit régime trop stricte, dit frustration et faim, dit tentations et craquages.
Pour perdre du poids durablement il faut accepter l’idée que ça puisse prendre un certain temps et que, non, on ne va pas forcément pouvoir rentrer dans le jean taille 38 de notre adolescence en quelques semaines.
Qui dit perte de poids rapide dit régime trop stricte, dit frustration et faim, dit tentations et craquages.
Pour perdre du poids durablement il faut accepter l’idée que ça puisse prendre un certain temps et que, non, on ne va pas forcément pouvoir rentrer dans le jean taille 38 de notre adolescence en quelques semaines.
2/ Parce que tous ces régimes fantaisistes sont difficiles à suivre sur la longueur, car incompatibles avec notre vie. Du coup on les arrête brutalement, on revient à nos (mauvaises) habitudes antérieures puisque finalement, on n’a pas appris à mieux manger.
Il faut donc aussi vérifier que le régime respecte vos goûts et votre rythme de vie (et donc pas un casse-tête chinois quotidien), car ce sont de nouvelles habitudes à prendre qui doivent être acquises pour toujours. (Non, le régime qui fait perdre du poids définitivement, même après son arrêt total, n’existe pas.)
Il faut donc aussi vérifier que le régime respecte vos goûts et votre rythme de vie (et donc pas un casse-tête chinois quotidien), car ce sont de nouvelles habitudes à prendre qui doivent être acquises pour toujours. (Non, le régime qui fait perdre du poids définitivement, même après son arrêt total, n’existe pas.)
On abandonne donc les régimes abracadabrants et on s'en tient à quelques règles simples :
- Ne vous affamez-pas : la faim est le pire ennemi du régime.
- Respectez votre satiété
- Ne diabolisez pas les aliments plaisirs : vous être choco-dépendante ? Ne décidez pas que le chocolat ne passera plus par vous, ça ne marchera pas. Autorisez-vous du chocolat dès que l’envie se présente, mais mangez-le en pleine conscience et arrêtez-vous dès que le plaisir décroit.
- Mangez lentement, en mâchant bien.
- Mangez dans des assiettes plus petites : une petite assiette pleine dupera le cerveau qui aura l’impression d’avoir mangé davantage, contrairement à une grande assiette à moitié vide qui vous laissera sur votre faim.
- Ne vous pesez pas tous les jours : Le poids met 2 à 3 jours à réagir après un écart ou après des efforts. Se peser chaque jour est donc trompeur et peut être décourageant.
Ah mais tellement ! Je dois dire que je deviens allergique au mot "régime". La semaine passée, contrôle sportif. Bilan : en un an et demi à deux séances intensives de crossfit par semaine (30 minutes chacune), j'ai pris du muscle, de la force, de l'endurance (je te passe les chiffres, mais c'est sympa), et de la tonicité (je le vois dans le miroir). MAIS j'ai pris 1,5kg, oh horreur ! La nana qui me fait passer le contrôle (et a déjà essayé de me convaincre de me passer de gluten, "on digère tellement mieux", merci mais j'ai zéro problème de digestion et j'aime les pâtes) me suggère de jeûner un jour par semaine. Je lui ai répondu que si elle voulait que je tue quelqu'un, c'était le bon plan... Elle m'a ensuite suggéré de laisser au moins 12 heures entre 2 repas une fois par semaine, et là je l'ai bien eue parce que vu que je n'ai pas faim le matin, ben c'est chaque jour que je fais ça... Je ne mange pas entre 20h30 et 9h30, grosso modo - et c'est pas ça qui me fera maigrir, hein.
RépondreSupprimerPfffft... Heureusement que le gars qui me coache n'est pas comme ça. Il a bien ri quand je lui ai raconté...
Edifiant (et désespérant) ce que tu racontes ...
RépondreSupprimerça parait logique que tu ais pris du poids vu que t'as renforcé ta masse musculaire ... (quel rapport avec le gluten?) En tous cas, tu as eu de parfaites répliques, j'aurais aimé voir ça ;)
Bonne journée Nathalie!
Bonjour,
Supprimerje travaille en cabinet médical et c'est vrai que le poids à une grande importance mais je pense que c'est surtout parce que cela permet d'avoir une donnée chiffrée supplémentaire en plus des différentes échelles d'évaluation, même si il faut bien l'admettre le surpoids est un facteur de risque concernant les risques d'apnées.
Mon médecin aussi surveille mon poids, il me dit que c'est en raison de ma thyroïde, il ne m'embête pas avec, me signifiant simplement les prises ou pertes qui sont de l'ordre maximum de 3kg, ne m'a jamais demandé de faire un régime ou autre, je pense que c'est parce que je fais du sport, je ne vais le voir quasiment que pour des certificats:)
Bonne journée,
Julie
Je suis incapable de suivre un tel régime !
RépondreSupprimerIl y en a marre de s'infliger de telles pratiques.
Merci Lise de pointer du doigt ces aberrations.
Bonne journée, gros bisous :)
.. et heureusement j'ai envie de dire ;)
RépondreSupprimergros bisous carole!