Retour de vacances : bilan alimentaire !




Avoir une formation de diététicienne est à double tranchant pour son propre rapport à l'alimentation et sa gestion du poids (quelle curieuse intro à ce titre n’est-ce pas ?).
D’un côté j’ai une parfaite connaissance des aliments, de leur apport calorique et de leur valeur nutritive, ce qui en soi est un avantage certain. D’un autre côté, ces connaissances viennent souvent parasiter mon alimentation telle que je pourrais l’avoir naturellement. 

Et c’est pourtant ce que je prône depuis quelques années : une écoute de ses sensations alimentaires et de ses envies, qui à mon sens sont la clé d’un poids de forme stable. Ça ne remet pas pour autant en cause ma formation et mon métier, car la diététique est loin de se limiter à la perte de poids (et heureusement !) et l’équilibre alimentaire est primordial pour tout un tas de choses (minute auto-promo): la santé, le traitement et la prévention de nombreuses maladies, le bien-être, la beauté, l’optimisation des performances sportives et j’en passe.

Pourquoi je vous parle de ça aujourd’hui ? 

Parce qu’en ce retour de vacances, pendant lesquelles j’ai mangé de façon plus aléatoires et moins gérée (vacances entre copains oblige : je ne fais pas des courses à part et mange comme tout le monde) (à savoir plus gras et plus riche que le reste de l’année), je n’ai constaté aucune variation de poids.

Pour résumer 

Au quotidien : j’ai la chance d’aimer inconditionnellement tous les légumes, à tel point que m'en passer à un repas m'est pesant. Déformation professionnelle peut-être, je ne sais pas, mais aussi loin que je me souvienne, j’aime les légumes. Du coup j'ai tendance à en manger des plâtrée énorme (sans doute souvent au delà de la satiété, par gourmandise et ayant en tête que "ce ne sont que des légumes") sans forcément lésiner sur l'assaisonnement.  Je ne suis, en revanche, pas une grande amatrice de viande, et encore moins de viandes grasses et de charcuterie.
J’aime le fromage mais m’en passe facilement au quotidien.
Mes « points faibles » : les oléagineux à grignoter (on a beau lire un peu partout que les amandes en cas de fringales sont des alliés minceurs, elles n’en demeurent pas moins des petites bombes caloriques),  j’ai aussi la fâcheuse tendance de saupoudrer toutes mes salades de gomasio (sel + sésame) et de graines de courges (en plus de la vinaigrette), je suis dingue d’avocats, férue de chocolat (mais quelle originalité !) et j’aimes les sauces d’une manière générale (je n’aime pas manger sec). Pour résumer : je mange sain mais gras, et préfère me passer de sucre et limiter les féculents que manger maigre.

Ce qui change en vacances : déjà le rythme ! 

Petit déjeuner tardif et à rallonge à base de tartine de beurre (aux cristaux de sel de Guérande ou rien) voire viennoiseries Frédélian (qui connait Frédélian au Cap Ferret sait).
Apéros midi et soir (vade retro satanas), pas exactement labellisé Les Frites Vertes (vive le saucisson, les chips et les cahuètes et remballe tes bâtonnets de carottes merci).
Et repas à base de barbecues pas maigres (échines ou travers de porc, chipo et autres). J’ai quand-même réussi à caser ma salade verte à chaque repas, en plus des frites, pâtes et autres taboulés. Fromage quasiment à chaque repas.
Et les jours fruits de mer : jamais sans mayo/aïoli et tartines de beurre, merci.
Seuls les desserts restaient healthy : fruits, fruits et fruits.
Ah, et j’ai failli omettre les goûters glace avec les enfants, au moins 4 fois dans le séjour. Et pas question de les accompagner avec une pomme.
Je ne m’étendrais pas sur la question de l’alcool (bières, rosé et mojito ponctuant allègrement nos soirées). Heureusement la canicule nous a fait transpirer tout ça fissa (si SI !)



Résultats des courses : pas de prise de poids donc et le sentiment de m’être auto-régulée (mieux qu'au quotidien finalement) sans compter ni me priver, plus vite calée par la densité calorique des repas et sans doute aussi les fortes chaleurs.

Vous allez certainement me dire que :

-          - deux semaines ne sont pas très représentatives. Certes c’est peu. Mais pour les personnes dont le poids fait le yoyo, sujettes aux alternances de phases restrictive/compulsions, ça suffit largement à faire pencher l’aiguille de la balance de plusieurs kilos, croyez-en mon expérience en consultations. 
-          - Je me suis dépensée davantage : certes aussi. Vélo comme essentiel moyen de locomotion, bains de mer (à 17° le premier jour : vive l’atlantique !), joujou avec ma frite verte (cf photo ci-dessous) , transat/bronzette beach-ball etc.
    Mais finalement pas tellement plus qu’en temps normal où je pédale aussi à longueur de Paris et où je cours le weekend.

Tout ça pour enfoncer une porte déjà bien ouverte : l’écoute de son appétit est le b.a.-ba dans la quête d’un poids stable. 

Sur ce, je vous laisse avec quelques photos de ces vacances, bien trop rapidement passées, dans cette région dont je suis littéralement tombée amoureuse il y a 15 ans (le bassin d'Arcachon).
A ce propos, je compte militer pour que les heures de vacances passent aussi lentement que les heures du lundi au boulot, qui me suis?

 Besos todos



                                              


                                    





13 commentaires

  1. Bonjour,
    Je milite également pour ralentir les heures de vacances !
    Et si je vois tout à fait ce que tu dis à propos de son appétit, je n'ai pas l'impression que cela ait aussi bien marché pour moi :) Quoique, si je n'ai pas perdu, je n'ai pas non plus pris, c'est déjà pas mal je pense ;)
    Arcachon, c'est déjà bien plus près de chez moi, tu n'envisages pas d'y déménager par hasard :D ?
    Bon retour
    Valérie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est exactement ce que je conseille à mes patientes pendant les vacances : on ne vise pas d'amaigrissement, mais on évite de reprendre, nickel donc ;)
      Quant à déménager à Arcachon, je suis une citadine dans l'âme donc ce serait plutôt Bordeaux, qui est une des 2 villes où je me verrais bien vivre en dehors de Paris. Tu vis où toi? :)

      Supprimer
    2. A Pau, 2h en dessous de Bordeaux :)

      Supprimer
  2. Je trouve que ton bilan nutrition vacances est exceptionnel et me fait rêver...Je pars ds qq jours aux antilles et je ne pense pas que j'aurai ce genre de retour positif avec la nourriture.
    Bonne rentrée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vraiment à la portée de tout le monde, il suffit d'y être attentif, et c'est un exercice quotidien!
      Profites de ton voyage aux Antilles (lucky you !), décompresse, profite, savoure le moment présent et tu verras, tu t'auto-réguleras naturellement ;)
      Bonnes vacances Tess

      Supprimer
  3. Tu es magnifique !
    Lorsque on est parti en vacances, j'avais un peu peur aussi de grossir mais non, je suis restée stable.
    Par contre les 15 jours qui ont suivi, on est resté à la maison et cela a été terrible : + 2 kilos. On a enchainé les apéros, les repas avec la famille qui est venue, les amis.
    Bref, on va se calmer ! Mais ces 2 kilos ont été pris dans la joie, le partage. Cela compense :)
    Bon après midi, bises.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Carole!
      Et je suis bien d'accord avec toi : des kilos pris lors de moments conviviaux sont des kilos pris "sainement" et à priori plus simple à reperdre que ceux pris seul, dans la culpabilité et sans plaisir!
      Des bises à toi :)

      Supprimer
  4. Bravo pour ces jolies photos et ce bilan alimentaire hyper positif!
    Perso, après 2 semaines de buffet à volonté, j'affiche 1.5kilos en rab mais ça ne me stresse pas plus que ça car je sais que je vais les reperdre en reprenant une alimentation "normale", c'est à dire sans 3 desserts à chaque repas et sans viennoiseries à gogo le matin...C'est hyper important de ne pas culpabiliser par rapport à ces kilos pris en si peu de temps;ils ne sont pas installés et sont faciles à reperdre!
    Bonne reprise Lise!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 1.5 kilos suite à deux semaines de buffet à volonté : bravo c'est peu :)
      Perso, j'évite tant que possible les formules à volonté qui sont des pièges à manger trop, mais si c'est une fois l'année pour des vacances de rêve, c'est autre chose ;)
      Des bises Audrey !

      Supprimer
  5. Tu n'es pas que belle, tu es splendide;
    En général ,en vacances l'on mange plus,c'est certain,mais l'on bouge plus aussi.Donc, pas trop de dégâts.
    Avant tout, je crois fermement aux vertus du sport, j'en suis même convaincue.Hélas, je ne bouge pas,mais je vais essayer de remédier à la chose.
    Bonne reprise à chacune, et des bisous pour toi. Chris 06

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh merci Christiane, (je viens de virer écarlate) ;)
      Bonne reprise à toi !

      Supprimer
  6. Je suis rentrée hier de trois semaines en Belgique (avec une petite incursion en Provence au milieu), où j'ai l'impression de n'avoir fait que manger (restau midi et soir les 4 derniers jours avant me départ) et boire (vins et bières essentiellement).

    Plus d'une fois, j'ai fait des repas excessifs, à manger bien au delà de ma satiété, par pure plaisir de la gourmandise...
    Quand tu ne trouves pas un seul fromage coulant-puant dans ton pays du bout du monde, je peux t'assurer que tu craques pour le plateau de fromages hyper appétissant que la charmante serveuse t'apporte après un repas gastronomique, et que tu demande "un peu de tout s'il-vous-plait" avec des yeux de Bambi, même si il y a plus de 15 fromages sur le plateau! Clairement, j'ai dépassé les limites cette fois-là, mais j'ai pris un pied immense à déguster sans scrupules mes fromages! Et rebelotte le soir même, avec des croquettes de crevettes de la mer du nord (le truc bien light quoi!). Je n'avais pas vraiment faim, mais j'en avait super envie depuis plusieurs mois, alors je les ai mangées avec plaisir, tout simplement.

    Et comme je suis quand même attentive à mes sensations, j'ai tout simplement moins/mieux mangé le lendemain, en disant en rigolant à mes parents que je n'avais pas très faim puisque je digérais toujours mon cholestérol de la veille! ;-D

    Au final, je suis incapable de dire combien de poid j'ai pris pendant ces vacances de farniente totale (moi qui suis plutôt sportive). Pourtant, j'ai été obligée de me peser avant mon départ et mon retour, pour vérifier le poid de ma valise. Simplement, je suis incapable de dire combien je pesais, parce que je n'ai accordé aucune importance aux chiffres, ni avant ni après les vacances.
    Par contre, je remarque que mon ventre plat est malgré tout un peu plus "confortable" qu'avant, et franchement je m'en fout un peu, parce que je sais qu'en reprenant mon rhytme de vie, mes séances de sport-défouloire, et en continuant à manger ce qui me fait plaisir quand ça me fait plaisir, ce petit supplément pondéral partira de lui même (ou pas, si sa vocation est de rester comme une moule à son rocher, eh bien ça voudra dire qu'il fait partie intégrante de mon poid de forme, tout simplement!)

    RépondreSupprimer
  7. Mais quelle sagesse Zéphine! Je crois que je n'ai rien à t'apprendre ;)

    Bises et bonne reprise :)

    RépondreSupprimer