Vous reprendrez bien un croissant?



Aujourd’hui je reprends (le cœur lourd) les rênes de mon clavier, pour vous parler du croissant, notre croissant, celui dont seuls nos boulangers maîtrisent à la perfection la confection et la cuisson. Celui dont nous détenons le secret de fabrication, et dont la dégustation lors de nos séjours en dehors de l’hexagone nous laisse toujours un léger goût amer de déception.

Je ne sais pas pour vous, mais je suis une grande adepte du croissant et dès que j’en ai l’occasion, j’en fais mon petit-déjeuner. Il rime avec weekend et vacances, a la forme d’un grand sourire et l’odeur du beurre et donc du bonheur (me voilà l’âme poète …).

J’en entends d’ici les réactions de certains : « mais les croissants c’est gras ! » « Et puis ce sont des mauvaises graisses ! » « C’est beaucoup trop calorique »

Vous connaissez ma tendance à snober les calories d’un aliment, partant du constat que si l’on écoute sa faim, sa satiété, ses envies et son plaisir, on consomme exactement le nombre de calories que notre organisme réclame, n’est-ce pas ?

Bon, pour ceux qui veulent absolument causer calories : et bien non, le croissant n’est pas une aberration calorique ! Il apporte certes, 400 calories aux 100g et 20 g de lipides, ce qui le classe parmi les aliments relativement dense en calories, mais il ne pèse que 45 g, ce qui revient à 180 calories l’unité, et 8 g de lipides. 

A savoir, l’équivalent de 40g de pain (1/6 de baguette) et 2 noisettes de beurre. Pas fou donc !

Au beurre ou ordinaire ?

Encore une idée reçue largement répandue : le croissant ordinaire n’est pas moins gras ni meilleur pour la santé que le croissant au beurre ! 

La différence réside dans l’utilisation de margarine végétale en substitution du beurre : autant de matière grasse donc, mais des matières grasses végétales hydrogénées. Kesako ? Les graisses végétales sont liquides à température ambiante, or en boulangeries, elles doivent être solides (comme le beurre) pour confectionner la pâte feuilletée. Le procédé qui transforme les graisses liquides en graisses solides s’appelle l’hydrogénation, et elle dénature les acides gras insaturés pour en faire des acides gras trans. Et ces acides gras trans sont mauvais pour la santé (davantage que les acides gras saturés du beurre, qu’il faut certes limiter mais dont on a besoin en petite quantité).

Donc à la boulangerie, son croissant, on ne le choisi pas ordinaire, mais extraordinaire s’il vous plait (au beurre quoi).

L’idée, c’est d'éviter les excès de graisses saturées (l’équilibre ne se fait pas sur un repas, ni sur une journée donc pas de panique !) : alors on contrebalance avec des huiles végétales dans nos salades ou dans nos plats de pâtes, en alternant par exemple une riche en acides gras poly-insaturés (colza) et une riche en acides gras mono-insaturés (olive) et on SAVOURE avec plaisir et sans l’once d’une culpabilité son croissant au beurre/expresso en terrasse d’un café ! 

Et comme un bon dessin est souvent plus parlant qu'une longue histoire, je choisis celui de Ray Clid aujourd'hui :



Savourons nos croissants au beurre, notre calandos coulant, notre verre de pinard, notre bière en concert, aimons nous, et jouissons des plaisirs de la vie!


4 commentaires

  1. Tu me fais plaisir de parler du croissant ! Mon père pâtissier faisait les meilleurs. Il ne faisait pas des ordinaires ou bien au beurre. Il faisait simplement des croissants.
    Lorsque je faisais des brioches, il me disait même de mettre du beurre cru.
    On nous culpabilise de manger un croissant alors que tu as bien raison, c'est tellement bon ! Se faire plaisir, c'est important tant qu'on ne tombe pas dans l'exagération.
    Chez moi, on n'a pas l'habitude de cuisiner au beurre, c'est réservé à la pâtisserie et encore. Une pâte à tarte salée à base d'huile d'olive, c'est si bon et si parfumée.
    Merci pour le dessin, quel malheur !
    Bon après midi, gros bisous, Carole

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    1. Mais ton père avait bien raison de ne faire que des croissants-tout-court (l'ordinaire est une hérésie!), quelle chance d'avoir un papa pâtissier :)
      Chez moi aussi le beurre est plutôt réservé aux pâtisseries, et j'utilise des huiles végétales bien parfumées (noisette, sésame toasté, noix, olive bien sûr) pour le reste!

      Vive les croissants, vive le plaisir, vive la gastronomie et surtout vive la vie !

      Des gros bisous à toi !

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  2. Navré, il existe un pays pas très loin où les croissants sont plus savoureux, plus diversifiés et plus beaux et rond et généreux que notre pôv'croissant, souvent réalisé à la va vite, dont certain ne se donnent même plus la peine de le lui donner sa forme arrondie "en croissant de lune"... Et si vous passez par l'Italie, le pays de la vrai cuisine (et je ne parle ni de pâtes ni de pizza) vous découvrirez, à coté du cappucino (autre merveille)des croissants simples ou recouverts d'une fine pellicule de sucre glace ou en granulés, ou bien farcies de crème pâtissière (autre invention italienne importé par Marie de Médicis depuis la Toscane, en même temps que la mayonnaise (et oui!) et la chantilly (et re oui) et des sorbets / glaces et re re oui) ou encore de confitures diverses (c'est pas mon préféré.
    Tous les Français qui comme moi sont restés en poste quelques années à Rome ou Venise ou Milan... vous le dirons : le vrai pays du croissant (après l'Autriche ou il fut inventé pour des raisons historiques) c'est l'Italie. Et non pas notre France et son croissant normal (et insipide) ou "au beurre" (que les étrangers appellent souvent (et avec raison un fois que l'on a goûté les autres) au BEURK! Tellement il est saturé souvent d'un beurre très bas de gamme en plus, malgré le prix (celui d'un pain quand même). Voila. désolé mais non! le monde ne tourne pas autour de la Tour Eiffel et de nos croissants. Je sais: ça fait mal! Mais c'est pour notre bien ... ;-) En tout cas bravo pour le blog. Je suis fan et en accord avec tout, ou presque. Tchao . Joseph

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    1. Bonjour Joseph et merci de partager ici votre avis!
      Je ne sais pas si je suis mal tombée, mais lors de mes différents séjours en Italie (Venise en particulier), j'ai toujours été amèrement déçue par les croissants dont je n'ai aimé ni le goût ni la texture, ni les fantaisies (glaçages, fourrages ...), contrairement à leurs cafés/capuccino dont je n'ai jamais trouvé l'équivalent ailleurs!
      Je ne connaissais pas le petit nom "croissant au beurk" et, même s'il fait sourire, il me semble assez injustifié (je me damnerais pour un croissant au beurre!), mais il parait que tous les goûts sont dans la nature ;)

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